Les jeux de dominos et les jeux de dés, dont les éléments se ressemblent beaucoup, sont des jeux très anciens qui, aujourd’hui délaissés (dépassés), furent des divertissements extrêmement populaires, mais aussi des « jeux d’argent ».
Le jeu de dominos comme celui de dés, a son origine probablement en Orient, où il se pratiquait dès l’Antiquité : il aurait gagné l’Europe au xive siècle, par l’Italie.
Le mot « domino » dérive du latin « dominus », évoquant le Maître ou le Seigneur, tout en dénonçant la vogue ecclésiastique du jeu, à ses débuts ; les moines remerciaient Dieu de leur gain à ce jeu, par un chaleureux « Domino gratias ! ».
Par ailleurs, les dominos sont noir et blanc (ébène et ivoire ou os), comme la pèlerine, le « domino », des chanoines : des « couleurs » caractéristiques qui demeurent, même si le plastique a remplacé ces nobles matières.
Les dominos, comme les dés encore, constituent des « objets mathématiques » par excellence, puisqu’ils sont de simples solides géométriques : hexaèdres à faces rectangulaires, ou pavés, intimement associés à de petits nombres naturels, matérialisés par la répétition de marques ponctuelles, gravées ici sur une seule grande face.
La face marquée de tout domino se compose de deux cases blanches carrées, portant chacune de 0 à 6 points noirs suivant une certaine possibilité ; la marque du domino est alors la paire de naturels, [4, 2] ou [2, 4], par exemple, dénombrant les points de ses cases, avec des doubles, à paires particulières, tel [5, 5], le double-cinq.
Le jeu de dominos comporte ainsi 28 pièces distinctes dont 7 sont des doubles, et avec lesquelles, en jouant normalement, on forme des chaînes, en lignes brisées à deux extrémités, par juxtaposition de cases de même marque.
Il n’est cependant pas nécessaire de savoir jouer aux dominos, pour réussir un test d’intelligence du type « D 48 », car ce test fait appel seulement aux pièces de ce jeu, sans en utiliser les règles.
Tout item, ou unité de ce test, présente une certaine disposition de dominos, qui respecte une loi logique déterminée ; mais, cette loi est cachée et l’un de ces dominos (en pointillé) est « vide », c’est-à-dire inconnu (ne pas le confondre avec le double-zéro) ; l’épreuve consiste, sitôt trouvée la loi de formation, à découvrir ce domino vide, puis à le remplir en notant le nombre de ses points dans chacune des deux cases, sur la feuille.
Un item n’emploie que quelques dominos, mais tout domino peut y être réutilisé, et les dispositions de dominos varient sensiblement d’un item à l’autre (voir plus loin) ; de plus quand interviennent des suites numériques de marques sur cases, le 0 et le 6 sont orientés suivant l’ordre choisi, et on note : -0-1-2-3-4-5-6-0-1- en croissant, ou -6-5-4-3-2-1-0-6-5- en décroissant.
Le test original inspiré du psychologue anglais Anstay comprend 44 items, à examiner en 25 minutes, donc à une moyenne voisine de 35 secondes par item ; on accorde un point par résultat correct, pour l’ensemble des deux cases concernées.
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linkLiens utiles
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- Le jeu de paumeRoi des anciens jeux français.
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